Le présent texte, intitulé Chambre 224, a été publié chez Mondes Futuristes Éditions, au sein d’un recueil de douze nouvelles, en date du 6 octobre 2018.
Pour le lire, commandez (en ligne) le recueil en format papier dès maintenant, ou depuis votre librairie de quartier.
En voici les premières lignes :
On frappe à la porte.
Trois coups brefs.
Et une fois de plus, je sursaute sur ma chaise.
J’ai dû m’assoupir car mes yeux me piquent, ma langue est pâteuse et j’ai au fond de la gorge un arrière-goût persistant qui ne présage rien de bon. Nouvelle série de coups.
Ma visiteuse s’impatiente. Je tarde à répondre.
— Entrez !
Mais elle est déjà à l’intérieur. Annabelle. La femme de ménage en charge du deuxième étage de l’hôtel.
— Voici, m’indique-t-elle en posant un sachet en papier de teinte beige sur la petite commode de bois d’acajou.
— Merci. Vous pouvez disposer.
— Bien. À demain, monsieur.
— C’est ça…
Je me redresse lentement et me lève enfin. Fatigué, je ferme un poing sur le vernis de la table de travail, comme si je cherchais un appui, et de l’autre main agite la souris sur son tapis. L’écran de l’ordinateur portable s’éclaire et je découvre mes dernières notes en vrac. Bien que je ne m’en souvienne pas avec certitude, il semble que j’ai écrit aujourd’hui.
J’éprouve quelque difficulté à me concentrer mais ce que je lis me satisfait. J’en suis d’ailleurs le premier surpris. La plupart du temps, je n’écris pas si tôt dans la journée. C’est en effet le soir que l’inspiration et moi avons le plus souvent rendez-vous. J’appelle ce moment privilégié l’heure propice. Quand le crépuscule puis la nuit remplacent l’aveuglante lumière du jour. C’est là que ma tension retombe, que mes sens s’aiguisent. C’est durant ces heures que les idées m’assaillent. Les plus abouties. Celles qui enrichissent le récit.
C’est la femme de ménage, aussi l’on peut supposer qu’elle est déjà passée maintes fois avant, et souvent au même moment de la journée. Et, en effet, la manière de frapper à la porte peut constituer un indice quant à l’identité de cette personne.
Enfin, je ne peux pas mettre en ligne la nouvelle dans son intégralité, vu qu’elle fait partie d’un recueil de douze textes. Ce n’est pas une nouvelle gratuite, naturellement, et l’extrait n’est là que pour donner envie d’en découvrir la totalité.
J'aimeJ'aime
Pas suffisant pour se faire une idée… à priori étonnant que l’on sache que c’est une « visiteuse » qui s’impatiente derrière la porte… la manière de frapper ?
Une nouvelle intégrale aurait été plus concluante…
J'aimeAimé par 1 personne